Samedi 2 juin2007

Nous assistons à la messe en l’église St Nizier et à l’issue, selon la tradition, le prêtre nous donne sa bénédiction.
Nos affaires sont prêtes. Il ne nous reste plus qu’à attendre le départ prévu pour demain…


Dimanche 3 juin 2007 - Lyon - Thurins     25,140 Km

Notre fils Laurent, Carole, son amie et les enfants nous accompagnent sur la place devant l’église St Nizier, point de départ historique Lyonnais des pèlerins.
Sans que nous en ayons été prévenus, nos autres enfants et tout un groupe d’amis nous attendent avec une banderole pour assister à notre départ et nous souhaiter bonne route...
Très gentille et sympathique initiative. Bonjour le départ discret !
Nous chargeons Jack-car, la carriole, qui, nous l’espérons tiendra le coup jusqu’au bout et après les « au revoir », nous finissons enfin par prendre le départ.
Danielle, André et leur propre carriole « Jacotte », qui nous rejoindront en car à Santiago pour faire avec nous le denier tronçon, jusqu'à Séville, Jean Louis et Brigitte nous accompagnent tandis que le reste du groupe nous salue…
La traversée de Lyon se fait assez discrète, bien peu de gens sont dans la rue ce dimanche matin. Après la première difficulté, la longue et raide montée du « Gourguillon », Brigitte s'arrete la et nous laisse continuer…
La journée est belle pour cette première étape, notre petit groupe arrive à Thurins, nous nous arrêtons au bar pour boire ensemble un café et faire tamponner notre crédentiale.
Nous avons repéré un endroit sympa à la sortie du village ou nous pourrons bivouaquer et passer une première nuit tranquille. Nous repartons donc pour faire ensemble ces quelques derniers kilomètres…
A un des ultimes détours du chemin… Autre surprise ! Un autre groupe d’amis nous attend, apéro, pique-nique… Tout est prêt pour passer ensemble un dernier moment.
Il est temps de repartir. Jean-Louis nous quitte à son tour, amené par sa petite famille.
L’endroit du bivouac est rapidement atteint. Danielle et André resteront avec nous pour la nuit. Les tentes sont prestement montées et après toutes ces émotions, nous trouvons bientôt le sommeil…



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Lundi 4 juin 2007 - Thurins - Saint Symphorien sur Coise     22,110 Km

Après une première nuit tranquille, réveil à 6h00, petit déjeuner avec Danielle et André et départ vers 8h00.
La journée commence par une méchante montée qui m’épuise. Il faudra s’habituer à tirer notre chariot qui pèse bien lourd dans les montées.
La pause de midi est la bien venue. A 14h, nous repartons sous la première averse. La pluie nous accompagnera par intermittence tout au long de cette journée.
Nous arrivons au camping de St Symphorien. Installation, petit bain à la piscine couverte, dîner sous un abri pour nous protéger de la pluie, toujours avec nos amis qui ont décidé de rester avec nous ce soir encore.



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Mardi 5 juin 2007 - Saint Symphorien sur Coise - Saint Galmier     14,840 Km

Danielle et André repartent sur Lyon. Nous voici seul sur ce long chemin.
Cette étape sera en fait 100/100 asphalte sur de petites routes tranquilles.
En passant devant un portail ouvert, un énorme chien nous fonce dessus. Il nous faut montrer les bâtons pour qu’il s’en retourne chez lui. Nous arrivons à Saint Galmier. Nous n’avions pas prévu de nous arrêter la. Moi, je suis assez fatigué et je commence à avoir mal aux pieds. Maria, à une douleur à un mollet. Peut-être une tendinite ? Par sécurité nous décidons de faire halte pour aujourd’hui au camping tout proche.
Nous rencontrons la, un pèlerin Allemand parti de son pays. Il a donc déjà pas mal de kilomètres dans les jambes. Nous arrivons à communiquer un peu mais la pluie nous obligera à regagner nos tentes…




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Mercredi 6 juin 2007 - Saint Galmier - Margerie-Chantagret     31,910 Km

De St Galmier à St Georges Hauteville, le terrain est pratiquement plat. L’orage qui menaçait depuis le matin éclate alors que nous sommes en pleine campagne avant St Romain le Puy. Terriblement violent. Rien pour nous abriter si ce ne sont que nos chapeaux et capes de pluie. Nous arrivons trempés au village où nous nous abritons sous un abribus jusqu’à la fin de l’orage. Pas d’hébergement dans le secteur, il faut continuer. Mais avant on soulage le sac d’environ 3 kilos de matériel et affaires que nous jugeons superflues et que nous renvoyons par la poste chez nos enfants. A Margerie, le gîte sur lequel nous comptions n’existe plus. Cela fait près de 32 Km que nous marchons... Sur les conseils d’une commerçante, nous allons nous abriter sous le préau du stade municipal. C’est la que nous monterons notre tente. Il pleuvra toute la soirée mais la nuit sera paisible.


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Jeudi 7 juin 2007 - Margerie-Chantagret - La Chapelle en Lafaye     15,350 Km

Nous prenons le départ après avoir soigné mes premières ampoules. Maria, elle, ne ressent plus rien à son mollet.
Très difficile étape, non seulement à cause du dénivelé, mais surtout à cause des sentiers rendus boueux par les pluies incessantes.
Nous décidons de rester sur la route. C’est plus dangereux, mais on ne patauge pas dans la boue.
Nous sommes fatigués et je souffre des pieds. On s’arrêtera au gîte de La Chapelle/Lafaye. Nous y passerons une agréable soirée en compagnie de Bruno, un ancien pèlerin aujourd’hui employé dans un musée voisin.



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Vendredi 8 juin 2007 - La Chapelle en Lafaye - Pontenpeyrat     26,650 Km

Toujours à cause des chemins boueux et inondés, nous décidons de suivre la route.
Nous traversons Usson en Forez, village triste et peu accueillant. En rase campagne, nous essuyons encore un violent orage. Préoccupés à nous protéger tout en marchant, nous nous égarons sur un chemin qui se termine dans un immense champ de maïs qu’il nous faut contourner sous la pluie et par des terrains labourés. On en sortira trempés et crottés de boue.
La route nous conduira à Pontempeyrat ou on nous signale l’existence d’un gîte privé. Les propriétaires sont absents, nous attendons un moment à la porte mais la pluie nous invite à chercher un autre abris… Nous planterons notre tente entre tracteur et pelleteuse sur un chantier de reconstruction d’un hôtel détruit par le feu…



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Samedi 9 juin 2007 - Pontenpeyrat - Le Cros     28,00 Km

Nous tentons bien de prendre les chemins mais ceux-ci sont de moins en moins praticables. C’est donc encore sur l’asphalte que nous marcherons.
Mes pieds s’échauffent et les ampoules nous ralentissent considérablement. Sur l'ensemble du chemin, nous ferons souvent le plein d'eau potable aux fontaines des cimetières. Après 8 heures de marche. Epuisés et sous la pluie (encore et toujours) nous traversons un hameau, « Le Cros », pourvu d’un gîte. Nous nous y installons pour la nuit. Trois autres pèlerins s’y trouvent déjà. Ils ne font qu’un bout du chemin. Le couchage est confortable mais le repas servi est un peu léger pour des marcheurs. Mais comme nous n’avons pas le choix…



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Dimanche 10 juin 2007 - Le Cros - Le Puy en Velay     20,800 Km

Nous qui pensions avoir chaud… Ce printemps pourri gâche un peu le début de notre pèlerinage.
Je soigne tant bien que mal mes pieds truffés d’ampoules énormes, mais avec l’humidité les pansements et autres « Compeeds » n’adhèrent pas à la peau et tous les soirs ce sont de nouvelles cloques…
Nous reprenons la route. Il n’est pas très agréable de marcher ainsi sur les accotements avec les voitures qui nous frôlent et nous aspergent au passage… Car il pleut encore et c’est sous la pluie et avec mes pieds en compote que nous arriverons au camping du Puy en Velay ou nous attend Yvette, une amie qui fera quelques étapes avec nous. Nous la retrouvons enfermée sous sa tente… Installation rapide et nous dînerons à l’abri dans les lavabos avec d’autres campeurs.
Nous ferons certainement une halte d’un jour ou deux pour récupérer et soigner mes pieds…



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